Longue hésitation.
Du haut du troisième étage, on voit tous les moyens de transport passer en trombe sur le boulevard.
Des voitures cossues, bariolées, sonores. Quelques unes sont rouillées, cahoteuses. À intermittences régulières, c'est un métrobus qui verdit le paysage dans un grand tintamarre.
Il y a aussi beaucoup de marcheurs, de cyclistes. Des sportifs réguliers, qui ponctuent les dalles avec rigueur. Des vieux solitaires, des jeunes grégaires. Des cyclistes, des handicapés, des avinés. Tous les humains transitent tôt où tard devant chez moi.
Dans les deux sens.
Le boulevard fait circuler un volume semblable d'êtres humains de l'ouest à l'est et vice versa.
L'impression immédiate, c'est qu'en moyenne les vecteurs s'annulent. Les gens ne vont nulle part.
Cette logique galvaudée me fait le plus grand bien. D'en haut, la populace est une ressource visuelle fascinante, dont on peut espérer le retour.
Je crains presque mon prochain logis, qui donne sur un sens unique.
***
À très bientôt, écriture. Ça fait du bien de se revoir.
Note lors de l'édition (23 août 2015): Cet article terminait le Décompte tel qu'imaginé jadis, et coïncidait avec plusieurs changements dans ma vie. Je m'installais alors au 339 rue des Commissaires Est, dans un logement paisible en compagnie de deux larrons qui, sans être parfaits, ont aplani mes méandres émotionnels. J'ai peu de temps après changé de carrière pour me diriger vers l'assurance qualité de sites web, impliquant des horaires fixes et un environnement de travail moins stressant.
J'ai surtout rencontré Catherine, qui est toujours ma copine au moment d'écrire ces lignes. La nécessité de m'évader dans l'écriture s'est transformée. L'occasion s'est présentée à nouveau avec le projet Tous des Gamers, où je posais une question, chaque semaine, aux lecteurs d'un blogue portant sur les jeux vidéo. La teneur de ces articles est beaucoup plus anodine. J'ai par contre eu beaucoup de plaisir à les rédiger, j'estime qu'ils ont leur place dans ce recueil de textes.
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