C'est une rumeur envahissante. Ils viennent tous de sa chambre, une armée cliquetante, une vague saccadée, noire, qui pollue. Les insectes recouvrent mes meubles, s'y accrochent, passifs, et les font disparaître sous leurs petits corps sales.
Mon appartement est sinistre. Il m'effraie. La reine, se terre dans la pièce la plus sombre, son abdomen chitineux reluisant parfois dans la rare lumière.
Parfois les insectes entrent sous ma porte. Ils croient que j'ignore leur existence, alors ils grimpent tranquillement sur mon lit, me laissant dans une macabre fascination, alors qu'ils s'en prennent sournoisement à moi, je sens les petits trous froids dans ma peau.
À présent mon ventre se serre.
Puis ma tête.
Je vois partout les masses luisantes, qui m'inquiètent, qui brouillent ma vue.
Ils sont si petits minables, les insectes. Ils dépriment. Ils s'accrochent au vulgaire, au malodorant, au noir.
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