29.7.08

1191. Sur l'envie

Bam!

Comme ça. J'anticipais le coup. En ouvrant la porte, je m'imaginais déjà un choc, j'étais renseigné.

Évidemment, cest bien typique. Je n'ai pas l'intention de vous impressionner.

J'espère maintenant qu'elle saura déceler ses travers, ses défauts, et sur cette frêle assise je plierai mes atomes, me conjuguerai, tisserai ma toile.

Il s'agit seulement d'évaluer ce que moi, j'ai à offrir. En me comparant au promontoires des autres, des colonnes baroques qui grattent un point de fuite, je n'ai pas la capacité de m'évaluer moi, de me situer. La tête en l'air on rêve, mais c'est sur bien peu de choses qu'on existe. Autant la conjecture actuelle me gave-t-elle de confiance aérienne, je repose sur du mou, du précaire.

Soumis à cette impression, entrer dans la danse devient ardu. D'emblée, je n'irai jamais déranger un couple en valse pour quérir galamment la danseuse. C'est une transe que je respecte, une éloge martiale à la résignation. Dans ce maigre constat où je tourne les talons, la notion de fierté se confond en orgueil, celle de comparaison en jalousie, il reste encore quelques réponses vengeuses et sonores fusant de mon subconscient.

Et voilà, une autre danse. J'ai hâte que le party finisse pour en ramener une chez moi.`

*** Après relecture ***

Decrescendo vers, encore et toujours, l'horizontal.

Au demeurant, un autoportrait impressionniste de constatations, mais la fierté, elle?

L'existence?

C'est une grande pièce fenestrée, sans portes.

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