Je lui parlais par petits gestes mécaniques, lui refusant souvent mon regard, j'avais honte, que voulez-vous. Et j'en ai eu assez. Sa période à l'ombre m'a réduit à une seule dimension, celle de la frayeur. J'en voyais d'autres comme elle, parmi mes semblables, celles-là étaient grossières, claudiquantes, stériles.
Dans l'intimité, j'en cherchais d'autres, à l'abri des regards, d'autres qui, rarement, excitaient ma fibre sexuelle. Je m'enfermais, puis j'entâmais mes recherches, frénétiquement, le visage crispé, les yeux vifs. Quand j'en trouvais une, je la consommais, pleinement conscient de tromper l'autre, enfermée.
Mon forfait réalisé, je cachais tout, je nettoyais, je dissimulais, et j'abordais la plus mesquine des satisfactions.
J'ai eu beaucoup d'amantes, et maintenant je m'amende, bien piteusement, dans ces lignes.
Allez, sors.
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